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Deux policiers londoniens reconnus coupables d’envoi de messages violents et racistes
Deux policiers londoniens ont été reconnus coupables mercreid 21 septembre d’avoir envoyé des messages violents ou racistes sur un groupe WhatsApp avec un agent condamné pour meurtre et viol, a indiqué Scotland Yard, qui cherche à tourner la page des scandales.
Le policier Jonathon Cobban et l’ancien officier Joel Borders partageaient une conversation Whatsapp avec Wayne Couzens, un policier condamné à la prison à vie pour avoir enlevé, violé et tué en mars 2021 Sarah Everard, une Londonienne de 33 ans, un crime qui avait soulevé une émotion considérable.
Un troisième policier inculpé a été reconnu non coupable dans cette affaire qui avait émergé pendant l’enquête sur le meurtre de la jeune femme, lorsque le contenu du téléphone de Wayne Couzen avait été examiné.
Profonde crise de confiance
Les messages en cause remontent à 2019 et sont d’une violence inouïe, l’un affirmant vouloir utiliser son arme sur des animaux ou des enfants, l’autre évoquant l’idée de l’utiliser sur des personnes handicapées ou de violer une collègue. D’autres messages sont ouvertement racistes.
«Honnêtement, ça me rend malade de penser qu’un policier puisse plaisanter de cette façon sur l’utilisation d’armes», a estimé la juge Sarah Turnock, qualifiant les messages d‘«odieux». La peine des deux hommes sera prononcée le 2 novembre.
Le meurtre de Sarah Everard a profondément choqué au Royaume-Uni. Scotland Yard a été accusé d’avoir ignoré toute une série de signaux alarmants sur le comportement de Wayne Couzen.
La police de Londres a également été critiquée pour son intervention musclée pour disperser un rassemblement en hommage à la victime. Elle a aussi été secouée par le scandale d’une affaire de double meurtre, quand deux policiers se sont pris en photo sur place avant de partager les clichés.
Toutes ces affaires ont plongé la police de Londres dans une profonde crise de confiance avec la population qui a abouti à la démission en février de sa cheffe Cressida Dick.
Elle avait été poussée vers la sortie par le maire travailliste de la capitale, Sadiq Khan, insatisfait des réponses de la police à un rapport dénonçant comportements racistes, misogynes et discriminatoires dans ses rangs.
Son successeur Mark Rowley a pris ses fonctions lundi 12 septembre et l’une de ses premières décisions a été de suspendre un policier qui a tué un jeune homme noir de 24 ans non armé, une affaire à l’origine de manifestations.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP