Célébrités
Deux Afro-Américains innocentés de l’assassinat de Malcolm X vont toucher 36 millions de dollars
Les deux hommes avaient été condamnés en 1966 à de lourdes peines d’emprisonnement et avaient passé 42 ans à eux deux derrière les barreaux pour un meurtre qu’ils n’avaient jamais commis.
Victimes de l’une des plus grosses erreurs judiciaires de l’histoire des Afro-Américains, deux hommes innocentés en 2021 après vingt ans de prison chacun pour l’assassinat en 1965 de Malcolm X vont toucher au total 36 millions de dollars de la ville et de l’État de New York.
L’avocat David Shanies, défenseur de Muhammad Aziz, 84 ans, et de la famille de Khalil Islam, décédé en 2009, a confirmé dimanche 30 octobre dans un courriel à l’AFP qu’une «injustice (avait été) aujourd’hui reconnue et une étape modeste franchie pour la corriger».
«Injustement condamnés»
Interrogée par le New York Times, la direction juridique de la mairie de New York avait révélé plus tôt un accord de dédommagement financier avec «MM. Aziz et Islam injustement condamnés pour ce crime» : le meurtre de Malcolm X le 21 février 1965 à la tribune de l’Audubon Ballroom, une salle de spectacle d’Harlem, un quartier du nord de Manhattan.
Les deux hommes, membres du mouvement de Malcolm X «Nation of Islam», avaient été condamnés en 1966 à de lourdes peines d’emprisonnement et avaient passé 42 ans à eux deux derrière les barreaux – une vingtaine d’années chacun – pour un meurtre qu’ils n’avaient jamais commis.
Coup de théâtre
Mais le 19 novembre dernier, dans un coup de théâtre judiciaire historique, la cour suprême de l’État de New York les avait innocentés. La justice avait même reconnu son «échec» en ayant emprisonné deux innocents pour l’assassinat de l’icône de la cause des personnes noires dans les années 1960 aux États-Unis.
La disparition de Malcolm X fut un coup de tonnerre dans l’histoire douloureuse des Afro-américains. Une «tragédie (…) ressentie dans le monde entier et aggravée par le fait qu’elle a conduit à la condamnation et à l’emprisonnement de deux jeunes hommes noirs innocents en Amérique», a dénoncé l’avocat David Shanies. Il a confirmé les chiffres du New York Times : 26 millions de dollars versés par la ville de New York et dix millions de dollars de l’État de New York.
Muhammad Aziz, libéré en 1985, et Khalil Islam, libéré en 1987 et décédé en 2009 à 74 ans, ont toujours clamé leur innocence. Le troisième condamné, Mujahid Abdul Halim, avait lui reconnu à l’époque avoir tiré sur Malcolm X, et avait mis ses deux co-accusés hors de cause, mais en vain. Jusqu’à ce que la justice de New York rouvre le dossier en 2020.
Il a en effet fallu attendre la diffusion en février 2020 d’un documentaire sur Netflix («Who Killed Malcolm X ?»), renouvelant les doutes sur la présence de MM. Aziz et Islam sur les lieux de l’assassinat. Après des mois d’enquête en révision, le procureur de l’époque de Manhattan, Cyrus Vance, s’était allié aux avocats des deux hommes et à une organisation, «The Innocence Project», qui lutte contre les erreurs judiciaires, pour déposer une motion d’annulation devant la cour suprême new-yorkaise. Et en novembre dernier, en direct à la télévision et sous les applaudissements, le procureur Vance avait présenté les «excuses» des autorités judiciaires américaines pour des «décennies d’injustice» et des «violations inacceptables de la loi et de la confiance de l’opinion publique».
Devant la cour, il avait «reconnu la gravité de cette erreur» judiciaire, sans s’étendre sur les rumeurs concernant le rôle trouble joué à l’époque par la police fédérale (FBI) et celle de New York.
Malcolm X menacé
Au moment de son assassinat, Malcolm X, 39 ans, figure radicale de la cause afro-américaine, accusé par ses détracteurs d’appeler à la violence et au séparatisme, avait quitté «Nation of Islam» et opéré un virage plus consensuel. Il avait été alors menacé par des membres de son ancien mouvement et son domicile à New York avait été la cible d’un attentat quelques jours plus tôt.
Le documentaire de Netflix s’appuie sur la thèse d’un historien non-professionnel de Washington, Abdur-Rahman Muhammad, défendant l’innocence de MM. Aziz et Islam et que le troisième condamné, qui avait reconnu les faits, avait agi avec quatre autres membres de «Nation of Islam» d’une mosquée de Newark, dans le New Jersey, près de New York.
Le meurtre de Malcom X avait secoué les États-Unis, en pleines tensions politiques et sociales dans les années 1960, marquées par l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963 et celui en 1968 de la figure des droits civiques, Martin Luther King.
Avec AFP
Actualités
Bénin : Steve Mounié soutient la comédie musicale «Le Trône de Béhanzin» d’Amir El Presidente
Le capitaine de l’équipe nationale de football du Bénin et joueur de l’équipe de Brest, Steve Mounié, apporte son soutien au projet de la comédie musicale «Le Trône de Béhanzin», lancé par l’artiste Amir El Presidente.
Dans une récente publication sur les réseaux sociaux, Amir El Presidente a partagé sa rencontre avec Steve Mounié, exprimant leur enthousiasme commun pour ce projet. Le capitaine des Guépards du Bénin, originaire de Parakou, a souligné l’importance de ne pas oublier les héros du Nord, tels que Bio Guerra, dans les futures représentations.
«Steve est très attaché à notre culture et notre histoire, il a donc validé le projet avec force et nous apporte son soutien par le biais de sa fondation Steve Mounié. Un grand merci à lui et force à tous les Guépards. Originaire de Parakou, il nous a demandé de ne pas oublier le Héros du Nord Bio Guerra dans nos futurs spectacles! Ça tombe bien, c’est en projet…», a-t-il déclaré.
Le projet «Le Trône de Béhanzin» a des objectifs multiples, notamment la promotion de la culture et des traditions béninoises ainsi que le développement économique du tourisme. Amir El Presidente souhaite également raviver l’intérêt des Béninois pour leur histoire afin de renforcer leur fierté nationale.
En plus de la comédie musicale, le projet comprend la création d’un parc d’attraction dans un palais d’origine qui sera rénové, offrant une expérience immersive de l’histoire du roi Béhanzin aux visiteurs.
Avec un casting exceptionnel et une direction artistique de qualité, «Le Trône de Béhanzin» s’annonce comme un événement culturel majeur au Bénin, avec une représentation VIP prévue en mai au Palais des Congrès de Cotonou.
Célébrités
Le prince Harry prévoit un retour au Royaume-Uni en mai
Le prince Harry se prépare à un voyage significatif vers son pays natal, le Royaume-Uni, le mois prochain. Après avoir vécu en Californie avec son épouse Meghan et leurs enfants, le duc de Sussex envisage de revenir au Royaume-Uni pour prendre la parole lors d’un service spécial à la cathédrale Saint-Paul de Londres, marquant le dixième anniversaire des Invictus Games, un événement dédié aux militaires.
Cette visite marquera le premier retour du prince Harry au Royaume-Uni depuis qu’il s’est rendu au chevet de son père, le roi Charles, en février, après que celui-ci ait été diagnostiqué d’un cancer.
Cependant, l’incertitude plane sur la possibilité de rencontres familiales lors de ce voyage. Alors que certaines sources spéculent sur une éventuelle rencontre entre Harry et son frère William, ainsi que sa belle-sœur Catherine, d’autres soulignent les tensions persistantes entre les deux frères, ce qui pourrait compliquer une réunion.
La question de savoir si Harry visitera son frère William et sa famille reste en suspens, avec des indications selon lesquelles les relations tendues entre les deux frères pourraient rendre une réunion improbable.