Société
Démantèlement d’un vaste réseau de fraude au permis de conduire
Sept personnes dont un gérant de plusieurs auto-écoles implantées à Besançon et un inspecteur du permis de conduire ont été mises en examen.
Sept personnes ont été mises en examen, dont deux ont été écrouées, après le démantèlement à Besançon d’un vaste réseau de fraude au permis de conduire, a annoncé jeudi le procureur de la République Étienne Manteaux.
Les suspects ont été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, a indiqué Étienne Manteaux lors d’une conférence de presse.
Les deux personnes placées en détention provisoire sont le gérant de plusieurs auto-écoles implantées à Besançon et un inspecteur du permis de conduire travaillant pour la direction départementale des territoires (DDT) du Doubs, a-t-il ajouté.
Lettres anonymes
Les cinq autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire. Une huitième mise en examen a été prononcée à l’encontre de la SARL Auto-école Bisontine en tant que personne morale, a ajouté le magistrat.
L’affaire avait démarré à l’été 2022, lorsque deux personnes avaient dénoncé les conditions dans lesquelles se déroulaient les épreuves du permis de conduire. Le parquet de Besançon avait ensuite reçu des lettres anonymes.
L’information judiciaire ouverte en novembre 2022 avait permis de mettre au jour un vaste réseau de fraude au permis de conduire.
«Des personnes ayant échoué à l’examen du permis de conduire à plusieurs reprises ont fait savoir au gérant de l’auto-école qu’elles étaient prêtes à le repasser avec un inspecteur conciliant, moyennant finances», a expliqué Étienne Manteaux.
«Très vite, un grand nombre de personnes originaires de toute la France ont contacté l’auto-école pour s’inscrire à l’examen. Le prix d’achat du permis de conduire», qui atteignait 2.000 euros, «permettait de rémunérer l’intermédiaire, l’auto-école et l’inspecteur du permis de conduire», a ajouté le magistrat.
«Entre 200 et 300 permis ont été délivrés frauduleusement pour un préjudice s’élevant à 400.000 euros», a précisé Juliette Dupoux, cheffe de la sûreté départementale du commissariat de Besançon.
Plus de 300.000 euros en liquide ont notamment été saisis, de même que 115.000 euros sur le compte bancaire de l’auto-école et 73.000 euros au domicile du gérant.
«L’enquête doit à présent identifier toutes les personnes qui ont obtenu le permis frauduleusement afin que le titre soit annulé administrativement. Les bénéficiaires de cette fraude (…) ne parlent en majorité pas français» et n’ont bénéficié que d’une formation limitée à la conduite, a-t-elle ajouté.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP