Société
Covid-19 : deux ans de prison avec sursis requis contre un organisateur de fêtes clandestines
Deux ans de prison avec sursis ont été requis mardi 7 septembre au tribunal correctionnel de Bobigny contre un organisateur de soirées clandestines en région parisienne, dont l’une avait rassemblé des centaines de fêtards dans un tunnel à Paris pendant un confinement.
«J’ai fait une grosse erreur d’avoir organisé ces soirées pendant la crise sanitaire», a reconnu l’organisateur de 28 ans, président de l’association Feel Free Records, qui prône la promotion de la musique électronique à travers des rave-parties.
En plein confinement, dans la nuit du 21 au 22 novembre 2020, environ 600 fêtards avaient dansé dans un tunnel ferroviaire abandonné à Paris lors d’une soirée clandestine organisée par Feel Free Records.
Décision le 5 octobre
Au total, le prévenu et son association née en avril 2019 sont poursuivis pour l’organisation de 22 soirées illégales via plusieurs infractions, dont «mise en danger» et «travail dissimulé».
Les fêtes avaient notamment pour décors des entrepôts désaffectés, comme cet hangar vétuste à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), où environ un millier de personnes étaient réunies fin septembre 2020, sans autorisation et au mépris des règles de sécurité.
La plupart de ces événements ont toutefois eu lieu avant les mesures de restriction pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
À l’audience, l’organisateur – graphiste de profession – a plaidé «l’inconscience». «C’est parti d’une bonne intention», a déclaré ce passionné de musique électro.
«On a voulu faire de ce dossier un exemple» pendant la crise sanitaire, a regretté Me Marianne Rostan, son avocate et celle de l’association. Elle a également dénoncé les dizaines de milliers d’euros d’amendes requises, «disproportionnées».
Deux autres prévenus comparaissaient: un prestataire qui avait loué des tables de mixage pour la soirée à La Courneuve, et celui qui dirigeait à l’époque des faits la société Shotgun, plateforme en ligne de réservation d’événements.
À la barre, tous deux ont nié avoir eu connaissance de la véritable nature de ces soirées. La décision sera rendue le 5 octobre.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP