Société
Côte d’Ivoire : un policier «tue» sa belle-mère et touche 10 millions FCFA
La recherche du gain facile a eu raison d’un agent de police en fonction au district de Port-Bouët. En effet, cet agent de la police nationale a osé inventé la mort de sa belle-mère pour assouvir ses desseins.
Selon les informations recueillies auprès du tribunal militaire d’Abidjan, trois ans après avoir souscrit à une assurance décès, le fonctionnaire de police fait croire à la compagnie que la mère de sa conjointe est décédée.
Selon Afrique sur 7, le policier convainc la compagnie d’assurance en présentant un faux certificat de décès obtenu auprès de médecins soudoyés avec 100 000 francs CFA. Les faits ont eu lieu en 2020. Le souscripteur perçoit la bagatelle somme de 10 000 000 de francs CFA pour le «décès» de sa belle-mère.
Deux ans seulement après, le policier remet le couvert. Cette fois, il fait croire à la banque que sa soeur ainée a rendu l’âme. Malheureusement pour lui, l’assureur ne tombe dans son filet. Les responsables de la compagnie d’assurance informent la police économique. Elle lui donne un rendez-vous pour retirer son chèque.
Une fois sur place, le policier malhonnête est cueilli à froid. Il a été déféré devant le parquet du contre-amiral Ange Kessi Kouamé le jeudi 8 septembre 2022. Le procureur militaire a immédiatement ordonné son arrestation et son transfèrement à la MAMA (Maison d’arrêt militaire d’Abidjan). Il est accusé d’escroquerie, de tentative d’escroquerie, faux et usage de faux contre l’honneur.
Le procureur du gouvernement de Côte d’Ivoire a aussi instruit les enquêteurs de la police économique de mettre la main sur les deux médecins qui ont délivré le faux certificat de décès. Poursuivis pour faux documents et corruption, ils seront déférés devant le parquet du procureur de la République.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP