Société
Côte d’Ivoire : un père de famille accusé d’avoir drogué et violé ses cinq enfants mineurs
Un père de famille a été inculpé en Côte d’Ivoire pour le viol de ses cinq enfants âgés de 3 à 13 ans auxquels il faisait consommer de l’ecstasy, a annoncé jeudi 9 septembre la justice ivoirienne.
Son frère a également été inculpé pour «administration d’une substance nuisible à la santé et viol commis par un ascendant», affirme le procureur d’Abidjan Richard Adou dans un communiqué.
Leur inculpation fait suite à une plainte de la mère des enfants, quatre garçons et une fille, âgés de 3, 5, 8, 11 et 13 ans qui ont confirmé avoir subi les assauts sexuels de leur père et de leur oncle.
La mère avait déclaré avoir constaté que son époux se livrait «régulièrement à des actes de pénétration sexuelle sur leurs enfants mineurs après avoir pris le soin de leur faire consommer de la drogue», ajoute le procureur, soulignant que l’homme «s’adonnait souvent à ces actes odieux avec la complicité de son frère».
Richard Adou a précisé qu’un certificat médical établi par un médecin gynécologue, mettait en évidence des indices de violences sexuelles subies par ces enfants et que de l’ecstasy a été retrouvé dans le placard du père.
Ce dernier a indiqué avoir acheté ce produit à un vendeur ambulant, qui lui avait signifié qu’il s’agissait d’un aphrodisiaque, selon l’accusation. Les deux hommes, actuellement incarcérés risquent la prison à vie.
Apologie du viol à la télévision
Cette arrestation intervient une semaine après la vague d’indignation qui avait secoué le pays avec la diffusion d’une émission télévisée faisant l’apologie du viol.
L’animateur Yves de M’Bella avait invité dans son émission sur la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI, privée) censée dénoncer le viol, un ancien violeur à qui il avait demandé d’expliquer comment il s’y prenait pour abuser de ses victimes en s’aidant d’un mannequin, devant un public goguenard.
Cette émission avait immédiatement suscité l’indignation de personnalités, d’anonymes et de victimes de viol qui réclamaient des sanctions contre l’animateur et sa chaîne. Yves de M’Bella avait été condamné dans la foulée à 12 mois de prison avec sursis pour «apologie du viol» et «atteinte à la pudeur» tandis que son invité avait écopé de deux ans de prison ferme.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP