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Corse : enquête sur de possibles pressions sur des jurés de cour d’assises
Une enquête préliminaire a été ouverte pour de possibles pressions sur les jurés d’un procès d’assises pour assassinat, en mars 2021 à Ajaccio, qui s’est soldé par un acquittement général, a indiqué jeudi à l’AFP une source judiciaire.
Le 31 mars 2021, cinq hommes ont été acquittés par la cour d’assises d’Ajaccio de l’assassinat de Jean-Michel German, un mécanicien de 35 ans mortellement atteint de plusieurs tirs de fusil de chasse et de revolver à Alata, un village voisin d’Ajaccio, le 7 septembre 2016. L’avocate générale Carine Greff avait requis des peines de quatre à 25 ans de prison contre les cinq accusés, âgés de 28 à 36 ans et qui niaient tous les faits.
L’enquête préliminaire a été ouverte «courant 2022» pour «pressions ou menaces envers les membres d’une juridiction», a précisé à l’AFP cette source judiciaire. L’enquête a été confiée à la police judiciaire.
Elle fait suite à la découverte dans le téléphone d’une personne défavorablement connue des services de police et de justice de plusieurs photos de la liste des jurés de la session de la cour d’assises de Corse-du-Sud du printemps 2021, a précisé cette source à l’AFP. Pour chaque cour d’assises, une liste annuelle de jurés est tirée au sort sur les listes électorales.
Puis, pour chaque session d’assises, pendant laquelle plusieurs procès ont lieu, «le président du tribunal de grande instance ou le premier président de la cour d’appel tirent au sort publiquement, à partir de la liste annuelle, 35 jurés pour former la liste de la session et 10 jurés suppléants pour former la liste spéciale», précise le site internet courdassises.fr.
«Cette liste n’est pas un document secret puisqu’il est donné aux parties (défense, parties civiles et ministère public) du procès mais quand on la retrouve chez quelqu’un qui n’avait pas vocation à l’avoir, ça interroge», a expliqué cette source judiciaire.
Selon le quotidien Le Monde qui a révélé cette affaire, c’est «lors de la fouille du téléphone de Johann Carta», qui est «présenté par la justice comme l’intendant des affaires du Petit Bar, le groupe criminel dominant de Corse-du-Sud», que cette découverte a eu lieu.
Le parquet général avait fait appel du jugement de ce procès d’assises et si un dépaysement du procès en appel avait été envisagé, il n’a finalement pas été retenu. Ce procès en appel devrait avoir lieu en 2023 devant la cour d’assises de Bastia, a précisé cette source judiciaire.
Avec AFP
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP