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Corée du Nord : Kim Jong Un menace d’un recours «préventif» à l’arme nucléaire
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a répété que Pyongyang pourrait avoir un recours «préventif» à l’arme nucléaire pour contrer des forces hostiles, ont rapporté samedi les médias officiels.
Pour «maintenir la supériorité absolue» des forces armées nord-coréennes, le pays doit être capable de «contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire», a déclaré le leader à des officiers supérieurs, selon l’agence de presse officielle KCNA.
Pyongyang doit continuer à développer son arsenal afin de disposer d’une «force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer», a affirmé Kim Jong-un. C’est la «bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays», selon lui.
Lors d’un imposant défilé militaire le 25 avril, il avait affirmé qu’il pourrait avoir recours à l’arsenal nucléaire si les «intérêts fondamentaux» de la Corée du Nord étaient menacés.
Plus d’une dizaine de tirs d’essai depuis le début de l’année
Kim Jong-un a réitéré ces propos à l’occasion d’une rencontre avec des hauts gradés dont il tenait à saluer le travail effectué lors de la parade militaire du 25 avril, organisée dans le cadre du 90e anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée.
À cette occasion, les plus puissants missiles balistiques intercontinentaux (ICBM)ont été présentés. En dépit de sévères sanctions internationales, la Corée du Nord poursuit la modernisation de son armée.
Depuis le début de l’année, Pyongyang a procédé à plus d’une dizaine de tirs d’essai et a notamment lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) à longue portée, pour la première fois depuis 2017.
Le pays continue d’ignorer les propositions de reprise des négociations faites par Washington. Les propos du dirigeant nord-coréen pourraient s’adresser au nouveau président élu de Corée du Sud, le conservateur Yoon Suk-yeol, qui prendra ses fonctions le 10 mai, selon des analystes.
Kim Jong-un a promis d’adopter une ligne plus dure face aux provocations du Nord. Les analystes estiment que les mises en garde de Kim Jong Un montrent qu’il n’est pas ouvert au dialogue avec le nouveau gouvernement de Séoul.
«Les remarques de M. Kim témoignent qu’il ne souhaite pas dialoguer avec la nouvelle administration de M. Yoon ou relancer les pourparlers de dénucléarisation avec les États-Unis», a déclaré Leif-Eric Easley, professeur d’études internationales à l’université Ewha de Séoul.
Avec AFP
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États-Unis : Donald Trump appelle l’Europe à se «bouger» sur l’Ukraine
L’ancien président américain Donald Trump, candidat à la Maison-Blanche, a appelé jeudi l’Europe à se «bouger» et à débloquer davantage de fonds pour l’Ukraine, en guerre avec la Russie.
«Comment se fait-il que les Etats-Unis aient engagé plus de 100 milliards de dollars dans la guerre en Ukraine, plus que l’Europe, alors qu’un océan nous sépare!», s’est-il exclamé sur son réseau, Truth Social.
Les États-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev et le Congrès examine actuellement une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, très contestée par les élus les plus proches de Donald Trump.
«Bougez-vous l’Europe !»
Sans s’opposer directement au texte, l’ancien président a estimé ces derniers jours que les États-Unis devaient «arrêter de donner de l’argent sans espérer être remboursés». «Pourquoi l’Europe ne donne-t-elle pas plus d’argent pour aider l’Ukraine?», a écrit le républicain dans une publication sur son réseau jeudi. Et de lancer, en lettres capitales: «Bougez-vous l’Europe!».
Donald Trump a échangé sur la question avec le président polonais Andrzej Duda et le chef de la diplomatie britannique David Cameron, qui lui ont tous les deux rendu visite ces derniers jours.
Le milliardaire républicain avait déjà semé la panique en Europe lorsqu’il a menacé en février de ne plus garantir la protection des pays de l’Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part.
Selon l’institut de recherche allemand Kiel Institute, l’aide européenne totale pour l’Ukraine dépasse l’aide américaine en montants engagés.
Avec AFP
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Mali : dissolution d’une coordination de partis et d’organisations critique à l’égard de la junte
Les autorités du Mali dominées par les militaires ont annoncé mercredi 17 avril la dissolution d’un mouvement critique à leur égard auquel elles reprochent «des agissements de nature à troubler l’ordre public et attentatoires à l’unité nationale», selon un communiqué du conseil des ministres.
«La coordination des organisations de L’Appel du 20 février pour sauver le Mali» est formée de partis et d’organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), dissoute elle aussi au début de mars.
Elle «s’illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre public, à porter atteinte à la souveraineté de l’Etat et à l’unité nationale» et par conséquent «est dissoute», affirme le gouvernement dans le communiqué du conseil des ministres.
Les textes en vigueur au Mali imposent «des limites» à ne pas franchir, «notamment l’interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d’association et aux associations d’adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat», souligne-t-il.
Un nouveau tour de vis
Pour Cheick Mohamed Chérif Koné, coordinateur général de L’Appel du 20 février, qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux, «l’ordre public digne de respect est le seul ordre républicain, tout sauf le bon vouloir de quelques colonels en arme. C’est cet ordre que nous avons toujours défendu (…). Ces hostilités inédites, de plus en plus accrues contre les partis politiques et les associations, en désespoir de cause, seront vaines face à la détermination de notre peuple de vivre en démocratie et sous la forme républicaine de l’Etat».
La junte au Mali a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l’interdiction faite aux médias de couvrir leurs activités. Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d’organiser une élection présidentielle en février avant de céder la place.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont opéré une réorientation stratégique, rompant la vieille alliance avec la France et se tournant militairement et politiquement vers la Russie.
Avec AFP