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Colombie : l’opposition dénonce la mort de quatre mineurs dans un bombardement de l’armée
Un sénateur de l’opposition colombienne a dénoncé jeudi 7 octobre la mort de quatre mineurs dans le bombardement par l’armée mi-septembre d’un camp de guérilléros de l’Armée de libération nationale (ELN) qui avait abouti à la mort de l’un des ses principaux chefs.
«Des huit personnes tuées dans ce bombardement, quatre étaient des adolescents», a affirmé le sénateur de gauche Ivan Cepeda dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter.
Pour appuyer ses propos, ce membre du Pôle démocratique alternatif cite un document de l’autorité médico-légale colombienne faisant état de la mort de deux garçons de 17 ans, d’une jeune femme du même âge et d’un mineur de 13 ans «au cours des évènements survenus le 16 septembre dans la municipalité d’El Litoral de San Juan», dans le département du Choco, où a eu lieu le bombardement.
«Recrutement forcé»
Ivan Cepeda a dénoncé le «recrutement forcé» de mineurs par l’ELN, mais également les bombardements aveugles des militaires, des méthodes prohibées par le droit humanitaire international. Dans un communiqué, l’armée a rejeté ces accusations, jugeant son action «légitime, légale et dans le cadre» de ce droit.
«Il est nécessaire de garder à l’esprit que c’est l’ELN qui viole le droit international humanitaire (…) commettant un crime de guerre en recrutant de force des mineurs et en les plaçant au beau milieu d’un objectif militaire», a fait valoir l’armée colombienne.
«Ceux qui recrutent des mineurs sont ceux qui sont responsables de crimes et de violations du droit humanitaire, c’est eux qu’il faut dénoncer et non pas la force publique», a renchéri le ministre de la Défense, Diego Molano.
Deux semaines après ce bombardement, l’armée avait annoncé la mort du commandant «Fabian», le chef de l’un des «Fronts» les plus actifs de l’ELN, mort de ses blessures pendant son hospitalisation après être resté tout ce temps dissimulé dans la jungle avant d’être retrouvé par les militaires.
Tout au long des décennies de conflits qui ont ensanglanté la Colombie, les forces irrégulières ont recruté des mineurs. Le tribunal créé par l’accord de paix de 2016 avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) enquête sur l’enrôlement de force par ce mouvement de près de 6.000 enfants de moins de 14 ans.
L’ELN, la dernière guérilla active en Colombie, compte 2.450 combattants, selon les dernières estimations du groupe de réflexion indépendant Indepaz.
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP