Actualités
Climat : l’Australie candidate pour organiser la COP en 2026
L’Australie espère accueillir le sommet de la COP de 2026, a déclaré samedi 19 novembre le premier ministre Anthony Albanese, dont le pays est perçu comme un mauvais élève de la transition écologique.
«C’est une bonne occasion, je crois, pour l’Australie de montrer et d’accueillir ce qui est un événement mondial majeur», a-t-il dit lors d’une visite à Bangkok.
L’Australie a élu cette année un gouvernement de centre gauche mettant fin à dix ans d’un pouvoir conservateur favorable aux énergies fossiles.
Le nouveau gouvernement s’est aligné sur l’objectif de nombreux pays d’atteindre la neutralité carbone en 2050, une quasi-révolution pour l’Australie, l’un des plus grands producteurs de gaz et de charbon au monde.
Anthony Albanese souhaite coorganiser la conférence COP en 2026 avec des îles du Pacifique gravement menacées par l’élévation du niveau de la mer.
Les Émirats arabes unis vont accueillir les négociations en 2023, un pays européen espère accueillir l’événement en 2024 et le Brésil est candidat pour les négociations de 2025, ce qui laisse 2026 comme l’option la plus probable pour l’Australie.
«J’ai reçu une réponse très positive de tous les pays avec lesquels j’ai abordé la question», a déclaré Anthony Albanese.
Un changement radical
Si le sommet se concrétise, il sera le symbole d’un changement radical pour l’Australie. Lors des COP successives, la délégation du pays a été une épine dans le pied des négociateurs, refusant de faire des compromis et obtenant des exceptions.
«Il faut espérer que cela signifie que l’Australie s’engagera sérieusement dans une politique de réduction des émissions au cours de cette décennie», a déclaré Wesley Morgan, expert du Climate Council, pour lequel la candidature de l’Australie est «très importante».
Les mines de charbon fournissent des milliers d’emplois dans le pays mais les incendies dévastateurs et deux années d’inondations de grande ampleur ont contribué à changer les mentalités.
Anthony Albanese a promis de transformer l’île-continent baignée de soleil en ce qu’il appelle une «superpuissance de l’énergie renouvelable».
Avec AFP
Actualités
Le Niger va livrer du gazole au Mali pour améliorer la fourniture d’électricité
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a reçu mardi le ministre du pétrole nigérien, Mahaman Moustapha Barke, afin de finaliser «un accord de partenariat visant la vente de 150 millions de litres de gazole au Mali», a expliqué la présidence malienne dans un communiqué.
«Ces carburants seront destinés à la société Energie du Mali [EDM SA] pour alimenter les différentes centrales électriques du pays», a précisé M. Barke, cité dans le communiqué.
Grevée par une dette de plus de 200 milliards de francs CFA (quelque 300 millions d’euros), la société d’énergie nationale du Mali n’arrive plus à assurer la couverture en électricité de la capitale et d’autres localités du pays.
Pour le Burkina Faso et le Tchad
La dégradation de la fourniture d’électricité suscite une large exaspération parmi près de 11 millions de Maliens qui ont accès à l’électricité, soit la moitié de la population de ce pays dirigé par une junte depuis un coup d’Etat en 2020 et dont une grande partie du territoire est gangrenée par l’expansion des groupes armés, notamment djihadistes.
En février, le Niger avait annoncé la signature d’un protocole d’accord sur la fourniture de gazole au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, des pays classés parmi les plus pauvres au monde et gouvernés par des régimes militaires. Les trois premiers pays se sont réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et ont annoncé en février leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Les autorités nigériennes ont inauguré en novembre 2024 un oléoduc géant qui permettra d’acheminer jusqu’au Bénin voisin le pétrole brut extrait du gisement d’Agadem (Sud-Est) par la China National Petroleum Corporation (CNPC), une société pétrolière appartenant à l’Etat chinois.
Les autorités nigériennes ont annoncé le 13 avril avoir obtenu un prêt de 400 millions de dollars de leur partenaire chinois, au titre d’une «avance» sur les ventes prochaines de pétrole brut, dont la commercialisation doit débuter en mai. Le pays entend porter sa production pétrolière du pays à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils doivent être exportés.
Avec AFP
Actualités
Zambie : Hakainde Hichilema demande plus de 900 millions de dollars pour faire face à la sécheresse
Le président zambien, Hakainde Hichilema, a lancé un appel à l’aide, mardi 16 avril, assurant que son pays avait besoin d’une assistance «vitale» de plus de 900 millions de dollars (environ 850 millions d’euros) pour faire face à la pire sécheresse de son histoire.
Dans un discours télévisé, il a expliqué que près de la moitié des 20 millions d’habitants de ce pays très pauvre d’Afrique australe avaient été touchés par cette sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Niño. Plus de 6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence, a-t-il ajouté.
«La Zambie n’a connu que des précipitations extrêmement faibles cette année, provoquant la pire sécheresse jamais enregistrée», a-t-il expliqué. Le secteur agricole est dévasté, récoltes et pâturages étant affectés. Mais le pays, qui a déclaré en février l’état de catastrophe nationale, n’a que 51 des 940 millions nécessaires pour y faire face, a-t-il ajouté.
«Le cœur lourd, au nom du gouvernement et du peuple de Zambie, nous lançons un appel à la communauté internationale, à nos partenaires dans le pays, au secteur privé, aux Eglises et aux organisations de la société civile, pour qu’ils soutiennent financièrement et matériellement notre plan pour limiter les effets dévastateurs de la sécheresse», a déclaré le président.
Le phénomène El Niño, qui a commencé en 2023, provoque généralement une hausse des températures mondiales pendant une année. Actuellement, il entraîne des sécheresses catastrophiques en Afrique australe, où le Zimbabwe et le Malawi ont eux aussi demandé de l’aide internationale.
Avec AFP