Société
«C’est une dame tiraillée par ses doutes» : la mère de Cédric Jubillar piégée par une émission de voyance
«Extrêmement perturbée» par la possible implication de son fils dans le meurtre de sa belle-fille, Nadine Fabre a échangé avec un médium d’une radio régionale pour essayer d’y voir plus clair. Elle a fait l’erreur de dire qu’elle était «persuadée» que Cédric Jubillar était «coupable».
Elle avait simplement besoin de se livrer. Nadine Fabre, la mère de Cédric Jubillar, a partagé jeudi 16 septembre ses inquiétudes quant à la possible implication de son fils dans la disparition de Delphine Jubillar, sa belle-fille de 33 ans, introuvable depuis le 16 décembre 2020. Ce jour-là, elle contacte l’émission «100% voyance» de la chaîne radio «100% radio» et demande à être mise en relation avec une voyante.
L’émission n’est pas en direct, ce qui rassure Nadine Fabre, qui demande s’il est possible de ne pas être enregistrée. «Ma cliente a clairement demandé avant l’enregistrement de ne pas être enregistrée et diffusée», confirme auprès du Figaro Me Jessica Chefaroudi, l’avocate de Nadine Fabre.
Mais l’échange entre la voyante et Nadine Fabre est enregistré, et, lors de la discussion, la mère du mis en cause s’épanche auprès de la voyante, se disant «persuadée» que son fils, actuellement mis en examen pour «meurtre sur conjoint», est «coupable».
«J’aimerais savoir où est le corps de ma belle-fille pour qu’on puisse lui offrir une sépulture décente», confie-t-elle à la radio. Quelques jours plus tard, malgré sa demande expresse de non-diffusion, des extraits ont été publiés dans un article par la rédaction web de «100% radio».
«Atteinte à la vie privée»
Après quelques jours de réflexion, le média décide de réaliser un «traitement journalistique» de cette information, nous précise «100% radio», qui publie ce mercredi 22 septembre un article contenant les propos tenus par Nadine Fabre lors de sa séance avec le voyant.
«Certes, nous nous sommes engagés à ne pas diffuser la bande sonore, en revanche, nous ne nous sommes pas engagés à ne pas publier des extraits avec une analyse», explique au Figaro Bruno Vidal, l’un des deux auteurs de l’article.
La raison de cette publication ? «Ces propos ont un intérêt journalistique important : Nadine Fabre a dit deux fois qu’elle était persuadée que son fils était coupable. Si cette affaire doit un jour être audiencée par une cour d’Assises, c’est un élément qui peut compter», poursuit le journaliste, qui assure avoir, avant la publication de l’article, contacté l’avocate de Nadine Fabre, «pour avoir un contrepoint».
La pénaliste a conclu un accord avec la radio : en échange de la non-diffusion de cet enregistrement, Nadine Fabre s’est engagée à accorder un entretien exclusif à «100% radio». «Ce document est, pour une radio régionale comme nous, un document en or. En faisant le choix de ne pas diffuser cet audio, nous avons pris une décision forte», estime «100% radio».
Lors de ce second entretien avec, cette fois-ci, un journaliste, Nadine Fabre se rétracte et assure s’être «calmée» depuis son entretien avec la voyante : «je laisse le soin à la justice de faire son métier», confie-t-elle.
«A-t-elle réellement changé d’avis ou a-t-elle été briefée par son avocate ? Personnellement je vois juste une dame tiraillée entre son amour pour son fils et sa difficulté à croire à son innocence», commente Bruno Vidal qui, au lendemain de cet entretien, publie un article avec des extraits de l’émission «100% voyance».
Contactée par Le Figaro, l’avocate de Nadine Fabre dénonce un «procédé déloyal». «C’est un enregistrement qui relève de la fraude et qui est une atteinte à la vie privée», affirme Me Chefaroudi, qui «réfléchit actuellement à attaquer ce média en justice pour atteinte à la vie privée».
«On s’est servi de la souffrance d’une personne pour faire du clic. Qu’elle soit convaincue de la culpabilité de son fils ou non n’a aucun intérêt pour l’enquête. C’est simplement une dame dont le fils est en prison et qui a perdu sa belle-fille. Elle était extrêmement perturbée ces derniers temps par l’intervention dans la presse du géniteur de Cédric Jubillar. Elle a juste cherché des réponses à ses questions», insiste-t-elle, nous indiquant qu’une réaction de sa part viendra «dans les jours qui suivent».
L’avocat de Cédric Jubillar, Me Jean-Baptiste Alary, a, lui, également souligné auprès du Figaro qu’il s’agissait d’une «violation de discussions privées» ayant eu lieu alors que Nadine Fabre était «en position de faiblesse».
Lors du second entretien accordé à la radio locale, la principale intéressée a, elle, estimé que son entretien avec la voyante n’était qu’une «bouteille à la mer».
Actualités
WhatsApp : votre compte pourrait bientôt être banni, voici pourquoi
WhatsApp a récemment pris une mesure drastique en bannissant des milliers d’utilisateurs de versions non officielles de son application de messagerie. Selon la filiale de Facebook, ce bannissement sera automatique à l’avenir, soulignant ainsi l’importance de la sécurité pour l’entreprise et ses utilisateurs.
«Les applications non prises en charge, telles que WhatsApp Plus et GB WhatsApp, sont des versions modifiées de WhatsApp. Ces applications non officielles sont développées par des tiers et violent nos conditions d’utilisation», annonce WhatsApp dans un communiqué.
Cette décision découle d’un souci de sécurité, car WhatsApp ne peut garantir le niveau de sécurité de ces applications tierces, mettant ainsi en péril la confidentialité des utilisateurs.
WhatsApp a donc envoyé un avertissement aux utilisateurs concernés, les incitant à utiliser uniquement la version officielle de l’application pour éviter tout risque de violation de sécurité.
Pour récupérer l’accès à leur compte, les utilisateurs bannis n’ont qu’à télécharger la version authentique de WhatsApp, leur bannissement étant temporaire.
Cependant, WhatsApp ne garantit pas la conservation de l’historique des utilisateurs ayant utilisé des applications tierces. Avec l’automatisation du processus de bannissement grâce à l’intelligence artificielle, WhatsApp a déjà banni 2 millions de comptes en un mois, renforçant ainsi sa politique de sécurité.
Société
Brésil : une tempête fait au moins treize morts dans le Sud-Est
Au moins treize personnes ont perdu la vie lors d’une violente tempête qui a touché vendredi le sud-est du Brésil, notamment la région montagneuse de l’État de Rio de Janeiro où les autorités qualifient la situation de «critique».
Le gouvernement de l’État de Rio a confirmé quatre morts dans l’effondrement d’une maison et d’un petit bâtiment à Petrópolis, une ville touristique située à environ 70 kilomètres de la capitale de l’État.
Une équipe de l’AFP a assisté samedi matin au sauvetage d’une fillette qui avait été ensevelie pendant seize heures sous les décombres, et à la découverte du corps de son père près d’elle. «Le père a héroïquement protégé la fillette avec son corps et elle a été sauvée (…) Nous sommes dans la douleur, mais reconnaissants pour ce miracle», a déclaré à l’AFP Luis Claudio de Souza, 63 ans, voisin et propriétaire d’un bar du quartier.
Une situation «critique»
La situation à Petropolis est «critique», en raison de «pluies intenses et du débordement de la rivière Quitandinha», a prévenu le gouverneur Claudio Castro vendredi sur les réseaux sociaux.
Au total, l’État de Rio a enregistré sept décès depuis vendredi en raison des pluies, dont d’autres à Teresópolis, Santa Cruz da Serra et Arraial do Cabo, selon le gouvernement. Par ailleurs, la défense civile d’Espírito Santo a confirmé samedi après-midi quatre décès dans le sud du territoire.
Par ailleurs, deux enfants sont morts vendredi dans des incidents liés à la pluie sur le littoral de São Paulo. La tempête est due à l’arrivée d’un front froid qui a fait des ravages en milieu de semaine dans le Rio Grande do Sul (sud), puis a touché São Paulo et Rio, avant d’atteindre Espírito Santo, ont expliqué les météorologues de l’Institut national de météorologie (Inmet). La gravité des inondations a été illustrée par des images aériennes montrant la ville de Mimoso do Sul sous les eaux, diffusées par les pompiers.
Les prévisions de l’Inmet avaient anticipé une tempête «sévère», en particulier à Rio, avec des précipitations de 200 mm de pluie par jour entre vendredi et dimanche. Ce volume dépasse la moyenne historique de 141,5 mm estimée pour l’ensemble du mois de mars.
La tempête survient après une vague de chaleur dans la région, où une température ressentie de 62,3ºC a été enregistrée dimanche à Rio de Janeiro. Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition. Plus de 230 personnes étaient mortes à Petropolis en 2022 à la suite de fortes pluies.
Avec AFP