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Barack Obama : l’ex-président américain accuse les Républicains de menacer la démocratie
L’ancien président américain a accusé samedi les Républicains de menacer la démocratie avant une élection locale particulièrement serrée, vue comme un test national sur la popularité de Joe Bide.
Barack Obama a accusé samedi les Républicains de menacer la démocratie avant une élection locale particulièrement serrée, vue comme un test national sur la popularité de Joe Biden au moment où il négocie âprement un plan massif d’investissements avec le Congrès.
L’ancien président s’était déplacé à Richmond, dans le sud conservateur de l’Etat, pour soutenir le démocrate Terry McAuliffe, 64 ans, candidat au poste de gouverneur de Virginie et qui est au coude-à-coude avec le républicain pro-Trump Glenn Youngkin, 54 ans, à l’approche du scrutin du 2 novembre.
Devant quelques centaines de jeunes militants enthousiastes, réunis à la Virginia Commonwealth University à Richmond, il a affirmé que Glenn Yougkin supprimerait des postes d’enseignants, qu’il réduirait l’accès à l’avortement et qu’il apporterait son soutien aux affirmations de Donald Trump qui prétend que l’élection présidentielle lui a été volée.
«A ma connaissance, le principal message de l’adversaire de Terry est qu’il est un type comme tout le monde parce qu’il porte une laine polaire. Et il accuse les écoles de laver le cerveau de nos enfants», a-t-il dit.
«Il a aussi dit qu’il voulait faire vérifier les machines à voter utilisées lors du dernier scrutin. (…) Et nous sommes supposés croire qu’il va défendre notre démocratie ?»
Joe Biden a remporté la Virginie avec 10 points d’avance en 2020 et les républicains n’ont pas remporté d’élection dans cet Etat depuis 2009, mais l’avance de Terry McAuliffe dans les sondages a fondu au fil des semaines, et elle atteint désormais la marge d’erreur.
Barack Obama, qui reste le démocrate le plus populaire aux Etats-Unis cinq ans après quitté la Maison Blanche, voulait galvaniser les électeurs afro-américains, un électorat clé de cet Etat du sud, notamment dans la région de Richmond où l’un des plus importants symboles du passé esclavagiste du pays, la statue du général confédéré Robert Lee, n’a été déboulonnée que le mois dernier.
«Marionnette» de Trump
Reconnaissant comprendre pourquoi on peut être «fatigué» de la politique, il a rappelé avoir rencontré lors de sa première campagne présidentielle qui l’a porté à la Maison Blanche en 2008 une électrice afro-américaine de 106 ans qui s’était mobilisée pour lui. «Et je me suis dit, si elle n’est pas fatiguée, je n’ai pas le droit d’être fatigué», a-t-il ajouté.
«Si John Lewis (figure de la lutte pour les droits civiques décédé en 2020, ndlr) n’était pas fatigué, nous n’avons pas le droit d’être fatigués», a-t-il martelé sous les applaudissements.
«Je suis ici en Virginie parce que je pense que la Virginie fera en fin de compte le bon choix», a-t-il poursuivi. «Je pense qu’ici en Virginie, vous allez montrer au reste du pays, et au monde, que nous ne nous laisserons pas aller à nos pires instincts. Nous ne reviendrons pas à un passé qui a fait tant de mal, nous irons de l’avant avec des gens comme Terry pour nous guider».
Avant Barack Obama, la Première dame Jill Biden, la vice-présidente Kamala Harris et l’une des étoiles montantes du parti démocrate, Stacey Abrams, se sont déplacées en Virginie pour faire campagne pour Terry McAuliffe. Le président américain lui-même y est attendu la semaine prochaine.
Une victoire de Terry McAuliffe donnerait de l’élan au programme d’investissements massifs que l’aile gauche du parti démocrate cherche à faire passer au Congrès. Un échec pourrait inciter à davantage de prudence l’aile modérée du parti qui hésite encore à approuver quelque 3.000 milliards de dollars de dépenses.
Glenn Youngkin s’est concentré sur les écoles, faisant campagne contre le masque obligatoire honni par les électeurs de Donald Trump. Jusqu’ici, il a soigneusement évité d’apporter son soutien aux affirmations de l’ancien président qui prétend que l’élection lui a été volée.
Donald Trump ne s’est pas rendu en Virginie. Il s’était joint virtuellement le 13 octobre à un meeting de campagne pro-Youngkin auquel participait notamment son ancien conseiller Steve Bannon.
Terry McAuliffe, qui a pris le micro avant Barack Obama, a promis de travailler avec des républicains «raisonnables» pour améliorer la situation en Virginie.
«Je travaillerai avec vous mais laissez-moi vous dire une chose aujourd’hui: Glenn Youngkin n’est pas un Républicain raisonnable. Pour moi, c’est Donald Trump en pantalon beige», a-t-il dit. «Voulons-nous une marionnette de Donald Trump comme gouverneur ? Non, nous ne voulons pas !».
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP