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Au congrès d’Agir, Riester appelle à travailler avec Edouard Philippe
Le ministre et président d’Agir Franck Riester a exhorté dimanche la majorité à «travailler avec Edouard Philippe», qui doit lancer son parti le 9 octobre dans sa ville du Havre, et à construire la «maison commune» rêvée par LREM et le MoDem en vue de 2022.
«Sa capacité à fédérer et son expérience sont une chance pour notre famille politique», et son initiative «doit être l’opportunité pour nous de constituer un pôle de rassemblement encore plus large autour de nos idées, au service du président de la République», a-t-il estimé lors d’un discours prononcé au deuxième congrès d’Agir, composante située à l’aile droite de la macronie, au cours duquel il a assuré l’ancien premier ministre de sa présence au Havre le 9 octobre, «en famille».
Sous l’impulsion du président du MoDem François Bayrou et du président LREM de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, la majorité tente de construire une «maison commune», avec l’objectif de s’ancrer au centre dans la perspective de la présidentielle de 2022. Mais ses contours demeurent flous et l’avenir incertain.
«Il faudra (en) définir les modalités, sans dissoudre ni diluer nos ADN politiques respectifs dans un grand parti fourre-tout où personne ne se reconnaitrait», a ainsi reconnu Franck Riester.
«La droite républicaine et le centre droit pour origine»
Exhortant à «approfondir» le travail avec LREM et le MoDem, il a appelé les Centristes de Hervé Morin et l’UDI de Jean-Christophe Lagarde à rejoindre l’initiative.
A destination de la droite, il a affirmé que «ni l’héritage, ni l’avenir de la droite républicaine n’appartiennent aux LR», étrillant au passage Les Républicains, un «canard sans tête», un parti «recroquevillé sur lui-même» et «sans boussole, dont la tête a refusé d’appeler à voter pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2017, et dont certains responsables vont même encore plus loin en affirmant qu’ils voteraient plutôt Zemmour que Macron au 2ème tour en 2022», une référence au député LR Eric Ciotti.
Il a aussi vu dans le fait que le président de LR Christian Jacob ait dit dimanche ne pas considérer le polémiste Eric Zemmour comme étant d’extrême droite comme un signe de la «déliquescence» du parti de droite.
Au contraire, «nous savons qui nous sommes, nous savons où nous allons. Nous avons la droite républicaine et le centre droit pour origine et le dépassement pour horizon», a-t-il fait valoir.
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États-Unis : Donald Trump appelle l’Europe à se «bouger» sur l’Ukraine
L’ancien président américain Donald Trump, candidat à la Maison-Blanche, a appelé jeudi l’Europe à se «bouger» et à débloquer davantage de fonds pour l’Ukraine, en guerre avec la Russie.
«Comment se fait-il que les Etats-Unis aient engagé plus de 100 milliards de dollars dans la guerre en Ukraine, plus que l’Europe, alors qu’un océan nous sépare!», s’est-il exclamé sur son réseau, Truth Social.
Les États-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev et le Congrès examine actuellement une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, très contestée par les élus les plus proches de Donald Trump.
«Bougez-vous l’Europe !»
Sans s’opposer directement au texte, l’ancien président a estimé ces derniers jours que les États-Unis devaient «arrêter de donner de l’argent sans espérer être remboursés». «Pourquoi l’Europe ne donne-t-elle pas plus d’argent pour aider l’Ukraine?», a écrit le républicain dans une publication sur son réseau jeudi. Et de lancer, en lettres capitales: «Bougez-vous l’Europe!».
Donald Trump a échangé sur la question avec le président polonais Andrzej Duda et le chef de la diplomatie britannique David Cameron, qui lui ont tous les deux rendu visite ces derniers jours.
Le milliardaire républicain avait déjà semé la panique en Europe lorsqu’il a menacé en février de ne plus garantir la protection des pays de l’Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part.
Selon l’institut de recherche allemand Kiel Institute, l’aide européenne totale pour l’Ukraine dépasse l’aide américaine en montants engagés.
Avec AFP
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Mali : dissolution d’une coordination de partis et d’organisations critique à l’égard de la junte
Les autorités du Mali dominées par les militaires ont annoncé mercredi 17 avril la dissolution d’un mouvement critique à leur égard auquel elles reprochent «des agissements de nature à troubler l’ordre public et attentatoires à l’unité nationale», selon un communiqué du conseil des ministres.
«La coordination des organisations de L’Appel du 20 février pour sauver le Mali» est formée de partis et d’organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), dissoute elle aussi au début de mars.
Elle «s’illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre public, à porter atteinte à la souveraineté de l’Etat et à l’unité nationale» et par conséquent «est dissoute», affirme le gouvernement dans le communiqué du conseil des ministres.
Les textes en vigueur au Mali imposent «des limites» à ne pas franchir, «notamment l’interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d’association et aux associations d’adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat», souligne-t-il.
Un nouveau tour de vis
Pour Cheick Mohamed Chérif Koné, coordinateur général de L’Appel du 20 février, qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux, «l’ordre public digne de respect est le seul ordre républicain, tout sauf le bon vouloir de quelques colonels en arme. C’est cet ordre que nous avons toujours défendu (…). Ces hostilités inédites, de plus en plus accrues contre les partis politiques et les associations, en désespoir de cause, seront vaines face à la détermination de notre peuple de vivre en démocratie et sous la forme républicaine de l’Etat».
La junte au Mali a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l’interdiction faite aux médias de couvrir leurs activités. Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d’organiser une élection présidentielle en février avant de céder la place.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont opéré une réorientation stratégique, rompant la vieille alliance avec la France et se tournant militairement et politiquement vers la Russie.
Avec AFP