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Assaut du Capitole : des conseillers de Trump convoqués par la commission parlementaire
La commission parlementaire enquêtant sur le rôle joué par Donald Trump dans l’assaut par ses partisans contre le Capitole le 6 janvier a assigné à comparaître devant elle des conseillers de l’ancien président, qu’elle accuse d’avoir cherché à changer l’issue de l’élection présidentielle.
Certains de ces conseillers s’étaient réunis dans une «war room», sorte de centre de commandement opérationnel, installée dans l’hôtel de luxe Willard InterContinental, à Washington, au cours de la période autour de l’attaque contre le Congrès, au moment où avait lieu la certification de la victoire de Joe Biden.
La commission a notamment convoqué l’avocat John Eastman, qui aurait participé à une réunion dans cette «war room» la veille de l’attaque, le 5 janvier, et pris la parole lors du meeting organisé près de la Maison Blanche juste avant l’assaut.
Il aurait ensuite adressé un e-mail à l’avocat du vice-président Mike Pence pendant l’intrusion au Capitole, affirmant qu’elle avait lieu «car VOUS et votre patron n’avez pas fait ce qu’il fallait pour permettre que ceci soit rendu public».
La commission justifie son assignation en affirmant que John Eastman semble «avoir joué un rôle clé dans le fait d’affirmer au président Trump que le vice-président Pence pourrait déterminer quels électeurs seraient pris en compte le 6 janvier».
John Eastman aurait rédigé à l’intention de Donald Trump une note prétendant que son vice-président Mike Pence avait le pouvoir de rejeter les résultats de l’élection dans certains États, privant le démocrate de sa victoire.
Les autres personnes convoquées sont surtout des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump dont la commission affirme qu’ils ont contribué à propager l’affirmation infondée selon laquelle l’élection aurait été «volée».
Y figurent l’ancien patron de la police de New York Bernard Kerik et le conseiller de campagne Jason Miller, qui auraient participé à la réunion du 5 janvier. Mike Flynn, l’ancien conseiller national à la sécurité de Donald Trump, est aussi convoqué, ainsi que son directeur de campagne William Stepien.
Les élus de cette commission s’étaient prononcés fin octobre en faveur de l’engagement de poursuites pour entrave au travail du Congrès contre Steve Bannon, un proche de Donald Trump qui n’avait pas répondu à leur assignation à comparaître.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP