Société
Annecy : un ex-responsable d’une école privée condamné pour agressions sexuelles
Un ancien responsable d’établissement scolaire privé a été condamné mardi soir par le tribunal correctionnel d’Annecy (Haute-Savoie) à trois ans de prison dont un avec sursis pour agressions sexuelles sur mineurs et détention d’images pédopornographiques.
Le prévenu, âgé de 53 ans, était directeur adjoint du collège-lycée catholique Saint-Michel au moment des faits. Deux anciens élèves, âgés d’environ 12 ans, avaient dénoncé des gestes inappropriés lors d’une classe de neige à Arâches-la-Frasse en janvier 2017 et janvier 2018, à savoir une main sur les parties génitales et un baiser sur la bouche.
Des milliers de photos et vidéos téléchargées par l’ex-directeur adjoint, mis en examen en mai 2018, avaient été saisies sur son matériel informatique, dont des images de jeunes garçons nus à connotation sexuelle.
Le prévenu a également reconnu avoir pris des photos des enfants dans les couloirs et les douches du centre de vacances. Une vingtaine de victimes apparaissant sur ces clichés ou rapportant des gestes déplacés, ont été citées dans la procédure.
Ces élèves ont raconté aux enquêteurs des câlins, des bisous, des caresses ou encore des chatouilles de la part de cet encadrant, qu’ils qualifiaient pourtant de «sympathique».
«On est face à un pédophile»
Ce dernier, qui a quitté l’établissement privé catholique en octobre 2018 avec une rupture conventionnelle, s’est défendu d’avoir franchi la ligne jaune, préférant parler de «comportements affectifs» vis-à-vis des élèves.
À l’audience, s’il n’a pas caché son attirance pour les jeunes garçons, l’ex-directeur adjoint a affirmé qu’il avait «toujours maîtrisé ses pulsions» et assuré n’avoir «jamais eu l’intention de faire du mal» aux enfants.
«On est face à un pédophile», a mis en garde de son côté la procureure de la République d’Annecy, Line Bonnet, décrivant «le sentiment de toute-puissance et d’impunité» du prévenu.
Le tribunal a également condamné le quinquagénaire à un suivi socio-judiciaire de cinq ans et à l’interdiction définitive d’exercer une activité bénévole ou professionnelle en lien avec des mineurs.
Il effectuera sa peine sous bracelet électronique. Saint-Michel, qui rassemble plus de 2000 élèves, avait déjà été marqué en 2017 par une enquête judiciaire visant un autre directeur adjoint, l’ancien maire de Cluses Jean-Louis Mivel.
Suspecté dans une affaire de mœurs impliquant des mineurs, il était décédé après un malaise cardiaque au palais de justice d’Annecy, où il était convoqué en vue de sa mise en examen.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP