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Algérie : la mère de la militante Bouraoui sous contrôle judiciaire
La mère de la militante politique Amira Bouraoui, au cœur d’un incident diplomatique entre l’Algérie et la France, a été libérée et placée sous contrôle judiciaire une semaine après son arrestation à Alger, a indiqué lundi une ONG.
La militante Amira Bouraoui, médecin de formation âgée de 46 ans, avait été arrêtée le 3 février en Tunisie d’où elle risquait d’être expulsée vers l’Algérie mais avait finalement pu embarquer le 6 février sur un vol à destination de la France.
Alger a jugé qu’il s’agissait d’une «exfiltration illégale» menée à l’aide des personnels diplomatiques et sécuritaires français, et rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations.
Campagne contre Bouteflika
Franco-algérienne, Amira Bouraoui s’est fait connaître en 2014 par son engagement dans le mouvement «Barakat» qui a mené une campagne contre le quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Elle faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire en Algérie.
La mère de la militante, Khadidja Bouraoui, 71 ans, arrêtée à Alger le 11 février, a été libérée et placée sous contrôle judiciaire sur ordre du tribunal criminel de Constantine (est), a indiqué lundi le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Le même tribunal a en revanche émis dans le cadre de cette affaire un mandat de dépôt contre un journaliste, Mustapha Bendjama, arrêté le 8 février, et un cousin d’Amira Bouraoui, Yacine Bentayeb, a ajouté le CNLD.
Arrêté le 14 février, Raouf Farrah, analyste auprès de l’organisation l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), a également été écroué, selon la même source.
«La GI-TOC est profondément troublée et préoccupée par l’arrestation de Raouf, nous suivons de près et travaillons à comprendre le contexte juridique et les accusations portées contre lui», a affirmé l’organisation dans un communiqué.
Ni la justice ni les autorités algériennes n’ont communiqué officiellement sur l’enquête lancée après la sortie de Amira Bouraoui du territoire algérien malgré l’interdiction qui la frappait.
Après un grave coup de froid à l’automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un réchauffement de leurs relations à l’occasion d’un déplacement du président français Emmanuel Macron à Alger en août dernier.
Avec AFP
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Bénin : la 2ème édition du FInAB officiellement lancée
Le coup d’envoi de la 2ème édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB) a été donné avec éclat ce mardi 23 avril 2024, sur l’Esplanade de l’Amazone à Cotonou. Sous le thème «Identité et multiculturalisme : impacts sur les cultures créatives en Afrique», cet événement d’envergure vise à célébrer la diversité et la vitalité de la créativité africaine.
Ulrich Adjovi, le visionnaire derrière ce festival, s’est exprimé devant les médias lors de la cérémonie d’ouverture. «Nous sommes réunis ici à la place de l’Amazone pour inaugurer la deuxième édition du Festival International des Arts du Bénin, qui se déroulera du 23 au 28 avril sur l’Esplanade de l’Amazone ainsi qu’au Palais des Congrès de Cotonou», a déclaré M. Adjovi.
Évoquant l’importance de mettre en avant la créativité béninoise sur la scène mondiale, M. Adjovi a souligné l’ambition de créer une véritable communauté artistique. «Nous devons unir nos forces pour promouvoir notre héritage culturel à l’échelle internationale. Je souhaite que cet événement devienne un tremplin pour les artistes béninois et une vitrine de notre créativité», a-t-il affirmé.
Le FInAB ne se limite pas à un simple festival artistique, mais s’engage également à favoriser les échanges et les partenariats entre les acteurs du secteur. M. Adjovi s’est félicité de la présence de promoteurs de festivals de renom, soulignant l’importance de cette collaboration pour soutenir la scène culturelle au Bénin.
«Le gouvernement fait sa part, mais le secteur privé a également un rôle crucial à jouer. Nous invitons des promoteurs de festivals de renom à partager leurs expériences et à explorer de nouvelles opportunités de collaboration», a-t-il expliqué.
Appelant à l’engagement actif de la jeunesse béninoise, M. Adjovi a encouragé la participation et la promotion du FInAB. «Je lance un appel à tous les jeunes qui souhaitent voir ce type d’événement prospérer : engagez-vous, partagez, parlez-en autour de vous et participez activement à cette aventure», a-t-il déclaré.
Cette édition du FInAB promet une programmation riche et variée, comprenant des concerts, des spectacles d’humour et de danse, des défilés de mode, des conférences, des masterclass et des projections de films. Les festivaliers auront également l’occasion de découvrir et de déguster la gastronomie béninoise.
Le FInAB s’affirme comme un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux d’art et de culture, offrant une plateforme unique pour célébrer la diversité et la richesse de la créativité africaine.
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Gaza : l’ONU exige une enquête internationale sur des fosses communes
Lundi, la défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé en trois jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
L’ONU a réclamé mardi une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante face au «climat d’impunité» actuel.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit «horrifié» par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Shifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a demandé que des «enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes soient menées». «Compte tenu du climat d’impunité qui prévaut, des enquêteurs internationaux devraient être associés à cette démarche», a-t-il estimé.
«Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international», a-t-il indiqué. «Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées “hors de combat” est un crime de guerre», a-t-il ajouté.
Lundi, la défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé en trois jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
Quant à l’hôpital d’al-Shifa, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu’il avait été réduit à une «coquille vide» jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.
Des chiffres probablement «sous-estimé»
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l’opération militaire que mène l’armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l’attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.
Selon Israël, le mouvement islamique palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations. Selon des responsables à Gaza, 283 corps ont été retrouvés à l’hôpital Nasser, un chiffre que le Haut-Commissariat de l’ONU tente de vérifier.
«Les victimes auraient été enterrées profondément dans le sol et recouvertes de déchets», a déclaré lors d’un point de presse une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, ajoutant que des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient parmi les morts. D’autres auraient été «retrouvés les mains liées et sans vêtement».
Elle a par ailleurs indiqué que le chiffre avancé par l’armée israélienne de quelque 200 personnes tuées lors du dernier assaut contre l’hôpital al-Shifa, entre le 18 mars et début avril, pouvait être «sous-estimé». À ce jour, a-t-elle dit, «nous ne pouvons pas corroborer les chiffres exacts» des personnes tuées dans les deux hôpitaux : «c’est la raison pour laquelle nous insistons sur la nécessité d’enquêtes internationales».
Avec AFP