Société
Afghanistan : le Qatar demande aux talibans de s’engager contre le «terrorisme»
Le Qatar a demandé mardi 31 août aux talibans de s’engager dans la lutte contre le «terrorisme» et de former un gouvernement «inclusif» après le retrait des Américains d’Afghanistan.
«Nous avons souligné l’importance de la coopération pour combattre le terrorisme (…) et l’importance de la coopération des talibans dans ce domaine», a déclaré à Doha le ministre des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
Le Qatar avait joué le rôle de médiateur dans le processus de paix entre le gouvernement afghan et les talibans avant la prise du pouvoir en Afghanistan par le mouvement islamiste.
«Nous espérons aboutir à un consensus national»
Le Qatar avait joué le rôle de médiateur dans le processus de paix entre le gouvernement afghan et les talibans avant la prise le 15 août du pouvoir en Afghanistan par le mouvement islamiste.
«C’est notre rôle de toujours les exhorter à former un gouvernement inclusif qui comprend toutes les parties et n’en exclut aucune», a dit le ministre qatari.
«Durant nos discussions avec les talibans, il n’y a pas eu de réponse positive, ni négative. L’Etat du Qatar continuera à ouvrir des canaux de communications avec toutes les parties en Afghanistan et nous espérons aboutir à un consensus national», a ajouté Al-Thani.
«Si nous commençons à poser des conditions et arrêtons le dialogue, cela va créer un vide. Et la question sera: qui va combler ce vide?», a-t-il insisté. «Nous encourageons les autres pays à poursuivre le dialogue.»
Les talibans ont fêté mardi leur victoire en Afghanistan après le départ dans la nuit des derniers soldats américains, qui a mis fin à 20 ans d’une guerre dévastatrice et ouvre un nouveau chapitre rempli d’incertitudes pour le pays.
Des coups de feu ont été tirés à Kaboul pour saluer l’annonce du retrait final de l’armée américaine, considérés par les talibans comme un succès «historique».
L’Allemagne veut éviter une «catastrophe humanitaire»
Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a estimé pour sa part qu’il n’y avait «absolument aucune alternative» à des discussions avec les talibans. «Nous ne regardons pas les questions de la reconnaissance formelle (du nouveau régime afghan) mais nous voulons régler les problèmes existants», a ajouté Maas, évoquant le peuple afghan, les citoyens allemands demeurant encore dans le pays et les Afghans ayant travaillé pour des organisations allemandes.
«Nous ne pouvons absolument pas nous permettre d’avoir de l’instabilité en Afghanistan. Car cela aiderait le terrorisme et aurait un immense impact négatif sur les pays voisins», a-t-il poursuivi, rappelant, comme beaucoup d’autres capitales occidentales, que les talibans «seraient jugés non pas sur les mots mais sur les actes».
Maas a par ailleurs indiqué que l’Allemagne était prête à fournir une aide humanitaire à l’Afghanistan pour éviter une «catastrophe humanitaire» pendant l’hiver.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP