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Affaire Pogba : le frère Mathias Pogba et quatre autres personnes en garde à vue
Les investigations sur les extorsions dénoncées par le footballeur Paul Pogba se sont accélérées avec le placement en garde à vue de Mathias Pogba, le frère aîné du joueur de la Juventus Turin, et de quatre autres personnes.
Mathias Pogba, 32 ans, s’est présenté de lui-même «en début d’après-midi (mercredi) au service d’enquête et a été placé en garde à vue», a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information du quotidien Le Monde.
«Mathias Pogba s’est présenté aux services de police afin d’être entendu», a précisé à l’AFP son avocat, Me Yassine Bouzrou. «Il conteste fermement toute participation aux faits de séquestration et d’extorsion avec arme dont son frère Paul Pogba aurait été victime», a-t-il ajouté.
Selon une autre source proche du dossier, trois des personnes en garde à vue sont des amis ou des proches des frères Pogba. Sur les cinq suspects entendus par les enquêteurs, l’un a été placé en garde à vue mardi et les quatre autres mercredis, a précisé une source judiciaire.
Affaire rocambolesque
Ces gardes à vue ont été ordonnées dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 2 septembre à Paris pour, notamment, extorsion avec arme, enlèvement ou séquestration en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs.
Cette affaire rocambolesque, qui secoue le monde du football deux mois avant la Coupe du monde au Qatar, a démarré avec une plainte déposée le 16 juillet auprès du parquet de Turin par Paul Pogba.
Le joueur de la Juventus dénonçait dans cette plainte des tentatives d’extorsion entre mars et juillet 2022 se chiffrant à plusieurs millions d’euros.
Mais les faits n’ont été révélés au grand jour qu’avec la publication le 27 août d’une vidéo énigmatique de Mathias Pogba, lui-même footballeur professionnel, qui promettait des «révélations» sur son frère.
La star de l’équipe de France a raconté lors de sa première audition devant les enquêteurs avoir été piégé par des amis d’enfance et deux hommes encagoulés, armés de fusils d’assaut, lui reprochant de ne pas les avoir aidés financièrement, selon des informations de France Info, confirmées à l’AFP par une source proche du dossier. Une somme de 13 millions d’euros lui aurait été réclamée et il assure avoir versé 100.000 euros.
Le milieu de terrain de 29 ans, surnommé la «Pioche», avait alors affirmé avoir reconnu son frère aîné Mathias parmi les suspects. Lors d’une autre audition, il a estimé devant les enquêteurs que Mathias était «sous la pression» des personnes voulant lui soutirer de l’argent.
Selon un proche de la famille contacté par l’AFP, «Mathias est sous pression. C’est un mec calme, méconnaissable sur la vidéo (qui a déclenché l’affaire, NDLR) où il tremble, il n’est pas comme ça dans la vie».
La semaine dernière, Mathias Pogba, par la voix de son ancien avocat, s’est dit «totalement étranger à toute manœuvre d’extorsion à l’égard de son frère, Paul Pogba».
«Il est clair que les difficultés éprouvées par la famille Pogba sont la résultante de menaces extérieures dont la justice, désormais saisie, prendra la mesure», avait-il poursuivi. «Mathias Pogba, qui aspire plus que tout à apaiser la situation avec son frère, réservera dorénavant sa parole aux juges d’instruction en charge de ce dossier, le cas échéant», avait ajouté le conseil dans un communiqué.
Mbappé «fait confiance» à son coéquipier
Dans cette affaire, le nom de la star du football français Kylian Mbappé apparaît aussi, à son corps défendant. Paul Pogba a expliqué aux enquêteurs que »ses maîtres chanteurs voulaient le discréditer en diffusant des messages dans lesquels il aurait demandé à un marabout de son entourage familial de jeter un sort« à l’attaquant du PSG. Le joueur de la Juve a démenti ces allégations.
Kylian Mbappé a confié début septembre avoir choisi de «faire confiance à sa parole (celle de Paul Pogba), dans l’intérêt de l’équipe de France»,a-t-il confié début septembre avant le match de Ligue des champions contre la Juventus de Turin.
«Je préfère faire confiance à la parole d’un coéquipier, il m’a appelé et m’a donné sa version des faits», a-t-il ajouté, assurant que cette affaire n’avait pas détérioré les relations entre les deux joueurs.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP