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Affaire Julien Bayou : la fin de la mise en retrait du député actée par EELV
L’élu écologiste va pouvoir reprendre ses activités normales de député. Il ne devrait toutefois pas retrouver ses fonctions de co-président de groupe à l’Assemblée nationale.
Fin de la mise en retrait de Julien Bayou. Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale a acté mardi 7 février la fin de la mesure prise à l’encontre du député dans le cadre de l’enquête interne, désormais clôturée, sur des accusations de violences psychologiques. Interrogée sur le sujet, Sandrine Rousseau a refusé de le considérer comme innocent.
«Je ne me prononcerai pas là-dessus dans la mesure où il n’y a pas eu d’enquête, a-t-elle répondu. Sans enquête, on ne peut rien dire.»
Le 1er février dernier, la direction d’EELV avait annoncé la clôture du dossier Bayou, l’instance dédiée aux violences sexistes et sexuelles (VSS) n’ayant pas pu «mener à bien son enquête» après sept mois d’instruction.
«L’audition initiale (de la plaignante), point de départ de l’investigation, n’a pas pu avoir lieu» et «personne d’autre n’a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou», avait justifié le parti dans un communiqué.
«Si cela se reproduit, je le referai»
Sandrine Rousseau a, elle, regretté que «les femmes qui se sont exprimées dans la presse n’aient pas senti les conditions remplies (…) pour pouvoir s’exprimer au sein du parti. C’est un sujet».
Et de poursuivre : «Je continuerai à soutenir la parole des femmes et si cela se reproduit, je le referai». C’est elle qui avait mis le coup de projecteur sur l’affaire en septembre, en relayant les accusations sur un plateau de télévision.
Jusqu’à la fin de sa mise en retrait, Julien Bayou ne devait plus prendre la parole dans les médias au nom du groupe ou assurer les discussions générales dans l’hémicycle.
Avec cette décision, le député peut reprendre ses activités normales de député, mais la question d’une reprise de son poste de co-président de groupe, qu’il assurait avec la députée Cyrielle Chatelain, «ne se pose pas pour le moment», précise-t-on dans son entourage. Cyrielle Chatelain reste donc seule en poste.
Une opposition Bayou/Rousseau
En septembre dernier, Julien Bayou avait dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d’EELV et de co-président du groupe écologiste le temps d’une instruction au sein du parti.
L’affaire avait provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de violences psychologiques de son ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure controversée porteuse d’une ligne stratégique adverse au sein du parti.
Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d’être «allée trop loin», appelant à ne «pas confondre féminisme et maccarthysme».
Avec AFP
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Gaza : l’ONU exige une enquête internationale sur des fosses communes
Lundi, la défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé en trois jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
L’ONU a réclamé mardi une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante face au «climat d’impunité» actuel.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit «horrifié» par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Shifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a demandé que des «enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes soient menées». «Compte tenu du climat d’impunité qui prévaut, des enquêteurs internationaux devraient être associés à cette démarche», a-t-il estimé.
«Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international», a-t-il indiqué. «Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées “hors de combat” est un crime de guerre», a-t-il ajouté.
Lundi, la défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé en trois jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
Quant à l’hôpital d’al-Shifa, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu’il avait été réduit à une «coquille vide» jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.
Des chiffres probablement «sous-estimé»
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l’opération militaire que mène l’armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l’attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.
Selon Israël, le mouvement islamique palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations. Selon des responsables à Gaza, 283 corps ont été retrouvés à l’hôpital Nasser, un chiffre que le Haut-Commissariat de l’ONU tente de vérifier.
«Les victimes auraient été enterrées profondément dans le sol et recouvertes de déchets», a déclaré lors d’un point de presse une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, ajoutant que des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient parmi les morts. D’autres auraient été «retrouvés les mains liées et sans vêtement».
Elle a par ailleurs indiqué que le chiffre avancé par l’armée israélienne de quelque 200 personnes tuées lors du dernier assaut contre l’hôpital al-Shifa, entre le 18 mars et début avril, pouvait être «sous-estimé». À ce jour, a-t-elle dit, «nous ne pouvons pas corroborer les chiffres exacts» des personnes tuées dans les deux hôpitaux : «c’est la raison pour laquelle nous insistons sur la nécessité d’enquêtes internationales».
Avec AFP
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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye plaide pour un partenariat «repensé» avec l’Europe
Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, investi le 2 avril, a plaidé pour un partenariat « rénové » avec l’Union européenne (UE) lors d’une déclaration conjointe avec le président du Conseil européen, Charles Michel, en visite au Sénégal lundi 22 avril.
Entre l’Europe et Dakar, «la coopération est dense et multiforme mais, ensemble, nous voulons un partenariat repensé» et «apte à soutenir la dynamique novatrice que nous voulons imprimer à nos relations», a affirmé le nouveau chef de l’Etat.
M. Faye avait promis dans son programme de rétablir une «souveraineté» qui a été bradée, selon lui, à l’étranger. Il souhaite notamment renégocier des contrats gaziers et pétroliers ainsi que les accords de pêche signés avec l’UE. Les pêcheurs sénégalais sont confrontés à une surexploitation des ressources halieutiques, alors que leur activité représente une part importante de l’économie de ce pays côtier.
«Un modèle économique endogène»
«Lorsqu’il y a le sentiment que des sujets doivent être abordés, on ne doit pas le redouter» pour «apporter des améliorations de part et d’autre», a déclaré M. Michel, en citant «la question de la pêche et des ressources halieutiques».
Le président sénégalais a expliqué que les priorités de son gouvernement «s’articulent autour d’un modèle économique endogène d’industrialisation avec comme rampe de lancement le secteur primaire – agriculture, élevage et pêche – mais aussi le renforcement des infrastructures économiques, telles que les chemins de fer, l’électrification, les télécommunications et le réseau routier». «Les investisseurs européens dont les entreprises ont des compétences avérées dans ces différents secteurs sont les bienvenus», a-t-il ajouté.
Avec AFP