Société
Affaire Jubillar : la défense conteste le maintien en détention du mari
«Toujours aucune preuve»: les avocats de Cédric Jubillar, mis en examen pour le meurtre de son épouse Delphine, ont une nouvelle fois défendu mardi devant la cour d’appel de Toulouse la remise en liberté de leur client qui clame son innocence.
Le peintre plaquiste de 35 ans, placé sous mandat de dépôt le 18 juin, n’était pas présent à l’audience, devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse.
Concédant qu’il n’y a «aucun élément nouveau», la défense continue de dénoncer une «enquête menée exclusivement à charge et sans preuves» contre le peintre plaquiste dont la femme de 33 ans a disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre à Cagnac-les-Mines (Tarn).
Indices sur la participation du mari au meurtre
Le 2 septembre dernier, le juge des libertés et de la détention rejetait pour la deuxième fois la demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, estimant qu’il existe plusieurs «indices graves et concordants» permettant de dire que Delphine Jubillar a été tuée et que son mari a participé au meurtre.
Onze indices balayés l’un après l’autre par Me Emmanuelle Franck, l’une des avocates de Cédric Jubillar. «Quelque chose (la mise en examen et la détention provisoire) a été lancé à grande vitesse, en juin dernier, et la justice a du mal à revenir en arrière», déplore-t-elle, dénonçant qu’«avec si peu on puisse aller si loin et priver un homme de sa liberté».
Un autre de ses avocats, Alexandre Martin, dit également craindre «un entêtement» de la justice. «Pourquoi n’a-t-on pas avancé? Pourquoi cet homme n’a-t-il pas encore été entendu?», s’interroge-t-il devant la chambre de l’instruction, lançant:
«Toute votre argumentation consiste à dire +ça ne peut être que Cédric Jubillar qui l’a tuée, sans preuves et alors que vous n’avez même pas de traces de crime».
Se défendant face aux attaques de la défense, l’avocate générale a défendu une lecture des indices qui, «mis bout à bout, interprétés dans le cadre d’un contexte», permettent de dire que Cédric Jubillar est «le plus à même d’avoir commis le crime». Elle a donc demandé son maintien en détention. La décision sera rendue 21 septembre.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP