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Affaire Epstein : le prince Andrew pourrait être protégé par un accord
Selon cet accord de dédommagement financier scellé en 2009, Virginia Giuffre, l’une des accusatrices de Jeffrey Epstein, s’engageait à ne pas porter plainte contre le financier ni contre d’«autres accusés potentiels» de son entourage.
Le prince britannique Andrew, visé par une plainte au civil pour «agressions sexuelles», peut-il échapper à la justice grâce à un accord de 2009 entre son ami Jeffrey Epstein et l’une de ses accusatrices?
La justice fédérale à New York a rendu public lundi un règlement jusqu’ici confidentiel de dédommagement financier scellé en 2009 entre Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels et mort en prison en 2019, et une femme américaine, Virginia Giuffre.
Selon les termes de cet accord, Virginia Giuffre s’engageait à ne pas porter plainte contre Jeffrey Epstein, ni contre d’«autres accusés potentiels» dans l’entourage du multimillionnaire américain, un prédateur sexuel de mineures qui s’est suicidé dans sa prison de New York en août 2019.
Avant même son procès pénal. Or, le prince Andrew, ami de Jeffrey Epstein et de sa compagne et complice pendant 30 ans Ghislaine Maxwell, est visé par une plainte au civil déposée à New York en août par Virginia Giuffre pour des «agressions sexuelles» commises en 2001, quand elle avait 17 ans.
Cette action au civil, qui vise à obtenir des dommages et intérêts d’un montant inconnu, n’a rien à voir avec une procédure pénale et Andrew, qui a toujours nié «catégoriquement» ces allégations, n’est pas pénalement poursuivi pour crimes sexuels.
Selon Virginia Giuffre, le second fils de la reine Elizabeth l’aurait agressée sexuellement à trois reprises il y a plus de 20 ans chez Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell à New York, aux îles Vierges américaines, et à Londres. Mais les avocats du prince font tout depuis six mois pour bloquer cette plainte et affirment que l’accord de 2009 empêche une action en justice.
Bloquer la plainte
De fait, le règlement, qui a permis à Virginia Giuffre de toucher 500.000 dollars, protégeait Jeffrey Epstein, mais aussi, semble-t-il, tout «autre accusé potentiel» selon la formulation juridique imprécise du document contractuel de 2009.
Le nom ou le titre royal du duc d’York ne sont pas mentionnés mais les avocats d’Andrew avancent que la plainte de Virginia Giuffre n’est pas fondée en droit.
Son sort judiciaire pourrait se conclure mardi. À 10h00 (15h00 GMT), doit se tenir une audience en visio-conférence entre le juge fédéral de Manhattan Lewis Kaplan et les avocats des deux parties, pour savoir s’il convient d’écarter la plainte.
Le juge a d’ores et déjà rejeté le 31 décembre une autre demande en nullité formulée par Andrew, au motif que la plaignante ne pourrait pas agir en justice aux États-Unis car elle «réside» en Australie.
Si tous les recours d’Andrew échouent, un procès civil pourrait se tenir «entre septembre et décembre» 2022, avait laissé entendre à l’automne le juge Kaplan.
Par ailleurs, les avocats de Virginia Giuffre ont demandé la semaine dernière que le prince produise un certificat médical attestant que son corps ne peut pas transpirer, qu’il n’est ainsi jamais «en sueur».
En effet, dans sa dernière interview à la BBC en novembre 2019, jugée calamiteuse, il avait nié avoir dansé «en sueur» avec Virginia Giuffre dans une boîte de nuit de Londres il y a plus de 20 ans, comme la plaignante l’avait raconté.
Le prince souffrirait d’une impossibilité de «sudation» depuis la guerre des Malouines en 1982, où son organisme aurait produit trop d’adrénaline. Largement diffusées, surtout au Royaume-Uni, nombre de photos attestent des liens entre Andrew, Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell et Virginia Giuffre.
Notamment un cliché de 2000 montrant le financier américain, la mondaine britannique et le prince à une partie de chasse au domaine de Sandringham (est de l’Angleterre).
Une autre photo montre Andrew et Virginia Giuffre se tenant par la taille, tout sourire, avec Ghislaine Maxwell en arrière-plan. Andrew a toujours «catégoriquement» démenti les accusations et a même émis des doutes sur l’authenticité de cette photo.
Mais son amitié avec le couple Epstein-Maxwell l’a plongé dans la tourmente et l’a contraint à se retirer de la vie publique. Pour sa part, Ghislaine Maxwell a été reconnue coupable le 29 décembre à New York de trafic sexuel de mineures au profit de Jeffrey Epstein. Virginia Giuffre, qui n’était pas partie au procès Maxwell, s’est félicitée de ce jugement et a dit espérer que d’autres «rendent des comptes».
Avec AFP
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Bénin : gagnez un demi-million avec le FInAB Révélation en danse tradi-moderne
Le Festival International des Arts du Bénin (FInAB) revient du 23 au 28 avril 2024 pour une semaine vibrante célébrant la créativité et la diversité artistique. Cette année, le FInAB met un accent particulier sur la relève de la danse tradi-moderne avec le lancement du challenge «FInAB Révélation».
Le «FInAB Révélation» est une opportunité unique pour les groupes de danseurs tradi-moderne en herbe de percer sur la scène artistique nationale. Les participants sont invités à présenter une chorégraphie originale en vidéo, associant tradition et modernité dans une performance captivante de 90 secondes.
Les groupes doivent être constitués d’un minimum de 4 danseurs et devront soumettre leur vidéo d’inscription avant le 10 avril 2024 via WhatsApp au +229 91 43 63 63. Le jury du FInAB sélectionnera ensuite les meilleures performances pour concourir pour une cagnotte exceptionnelle de 500 000 FCFA et un trophée prestigieux.
Le «FInAB Révélation» s’inscrit dans le cadre du festival FInAB, un événement incontournable regroupant une large palette d’expressions artistiques. Les participants au challenge auront ainsi l’opportunité d’assister à des concerts, spectacles de danse et de théâtre, expositions, ateliers de formation, conférences et projections de films.
Le FInAB invite tous les groupes de danse tradi-moderne passionnés et ambitieux à relever le défi du «FInAB Révélation». C’est l’occasion idéale de démontrer votre talent, de gagner en visibilité et de participer à la célébration de la richesse culturelle du Bénin.
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États-Unis : le chef du Pentagone sort de l’hôpital après une polémique sur sa santé
Le ministre américain de la Défense est sorti lundi de l’hôpital après y avoir passé deux semaines, a annoncé le Pentagone, alors qu’il avait créé la polémique pour avoir tu pendant plusieurs jours cette hospitalisation, y compris auprès de la Maison Blanche.
«Alors que je continue de me rétablir et de remplir mes fonctions depuis mon domicile, j’ai hâte de me remettre pleinement et de retourner aussi vite que possible au Pentagone», a déclaré dans un communiqué Lloyd Austin, qui avait reçu le soutien du président Joe Biden malgré son silence.
L’ex-général de 70 ans avait appris début décembre qu’il souffrait d’un cancer de la prostate. Il avait été opéré le 22 décembre, rentrant chez lui le lendemain, puis a été hospitalisé à nouveau à partir du 1er janvier en raison de complications, dont des nausées et fortes douleurs. La Maison Blanche n’a été informée que le 4 janvier de son hospitalisation, rendue publique le 5.
La situation a provoqué un tollé dans la presse et chez ses adversaires républicains, en pleine année électorale et au moment où la première puissance militaire mondiale est impliquée dans plusieurs conflits majeurs, de l’Ukraine au Proche-Orient.
Malaise face à la situation
Soutenant Kiev contre la Russie et Israël face au Hamas palestinien, Washington, dont les forces sont régulièrement la cible d’attaques en Irak et en Syrie, mobilise ses partenaires internationaux contre les rebelles Houthis du Yémen qui menacent le transport maritime en mer Rouge.
La Maison Blanche avait concédé que ces hospitalisations secrètes n’étaient pas «idéales» et certains élus démocrates ont exprimé leur malaise face à la situation. Si le président a maintenu sa «confiance» à l’égard de son ministre, selon sa porte-parole, la Maison Blanche a ordonné un examen des règles applicables en cas d’incapacité de hauts responsables.
Avec AFP