Société
Affaire Epstein : accusé d’agressions sexuelles, le prince Andrew conteste la juridiction de New York
Le prince Andrew conteste la juridiction de New York où a été déposée récemment la plainte d’une Américaine qui l’accuse d’agressions sexuelles avec l’aide du financier mort en prison Jeffrey Epstein, quand elle était mineure, selon un document de la justice américaine.
D’après ce document daté de lundi et consulté par l’AFP, le deuxième fils de la reine Elizabeth entend aussi s’opposer à la procédure de notification de cette plainte, telle qu’elle a été exécutée à son domicile près de Londres fin août.
La plainte a été officiellement remise le 27 août au domicile royal de Windsor, en l’absence du prince Andrew, d’après de précédents documents judiciaires.
C’est une Américaine, Virginia Giuffre, qui avait déjà accusé publiquement le duc d’York d’agressions sexuelles il y a plus de 20 ans quand elle était mineure, qui avait déposé plainte le 9 août 2021 devant le tribunal fédéral de Manhattan.
En retrait de la vie publique
Cette audience procédurale, durant laquelle le prince Andrew était représenté par son avocat californien Andrew Brettler, est la première démarche en justice du duc d’York dans cette affaire embarrassante pour la famille royale britannique.
Selon la plainte de Virginia Giuffre, le duc d’York est «l’un des hommes puissants» à qui elle a été «remise dans un but sexuel» quand elle a été la victime entre 2000 et 2002, à partir de 16 ans, du vaste trafic sexuel pour lequel le financier Jeffrey Epstein a été inculpé et incarcéré, avant de se donner la mort dans une prison de Manhattan, à l’été 2019.
Le prince Andrew, qui avait déjà rejeté ces allégations, est accusé dans la plainte d’avoir «agressé sexuellement» Virginia Giuffre, alors mineure, à trois reprises: à Londres chez une très proche de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, et dans les propriétés de l’homme d’affaires à New York et dans les îles Vierges.
Agé de 61 ans, le prince Andrew avait déjà «catégoriquement» démenti, lors d’une interview jugée calamiteuse à la BBC en novembre 2019, où il n’exprimait pas un seul regret pour son amitié avec Jeffrey Epstein ni la moindre empathie pour ses victimes.
Il avait émis des doutes sur l’authenticité d’une photo le montrant avec Virginia Giuffre et, à l’arrière-plan, Ghislaine Maxwell, laquelle reste incarcérée et dont le procès doit commencer le 29 novembre à New York.
Malgré ses dénégations, son amitié avec Jeffrey Epstein l’avait plongé dans la tourmente et contraint à se retirer de la vie publique.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP