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Affaire Bouthier : fin de l’instruction au Maroc
Un juge d’instruction marocain a achevé sa vaste enquête pour harcèlement sexuel impliquant l’ex-patron français Jacques Bouthier et plusieurs de ses collaborateurs au Maroc, a-t-on appris jeudi 19 janvier auprès de l’avocate des plaignantes.
«L’enquête du juge d’instruction est à présent terminée après les dernières auditions hier (mercredi 18 janvier). Il rendra son ordonnance de règlement dans deux semaines», a précisé à l’AFP Me Aïcha Guella. Il devra décider du renvoi ou non des suspects devant la chambre criminelle du tribunal de Tanger (nord du Maroc).
«Traite humaine», «harcèlement sexuel», «attentat à la pudeur» et «violences verbales et morales»
Au total, neuf personnes — trois Français et six Marocains dont deux femmes — ont été mises en examen dans cette affaire enclenchée à la suite de plaintes d’anciennes employées du groupe de courtage Assu 2000 (rebaptisé Vilavi) à Tanger.
Six d’entre elles sont en état de détention provisoire et trois autres ont été laissées en liberté. Elles sont accusées de «traite humaine», «harcèlement sexuel», «attentat à la pudeur» et «violences verbales et morales».
Les faits présumés se sont produits entre 2018 et avril 2022 dans des succursales marocaines du géant français du courtage à Tanger. Sept plaintes ont été déposées contre Jacques Bouthier et des cadres de sa société.
Rares confessions
Plusieurs plaignantes ont fait état de harcèlement sexuel systématique, de menaces et d’intimidations au sein d’Assu 2000 à Tanger, et ce dans un climat de précarité sociale. Des confessions rares au Maroc où les victimes d’abus sexuels restent souvent stigmatisées par la société.
Âgé de 75 ans, Jacques Bouthier, riche homme d’affaires, a été mis en examen et incarcéré fin mai à Paris pour «traite des êtres humains» et «viols sur mineure». Il est aussi poursuivi en France pour association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement et séquestration en bande organisée.
Avec AFP
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Sénégal : Macky Sall a reçu Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Dans un moment historique pour le Sénégal, le président sortant, Macky Sall, a accueilli son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, accompagné de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 24 mars. Cette rencontre, empreinte de courtoisie, a marqué le début d’une transition politique significative pour le pays.
Le Président Macky Sall et son successeur ont eu des discussions approfondies sur les grands enjeux de l’État, ainsi que sur les détails de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. La solennité de cette audience s’est poursuivie lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges ont été menés dans un cadre officiel, témoignant de l’importance de ce moment pour la nation sénégalaise.
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant qui a remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28% des voix, selon les résultats finaux provisoires, devra maintenant voir sa victoire validée par le Conseil constitutionnel. Cette étape devrait être franchie dans les jours à venir, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Sénégal.
La participation électorale, bien que légèrement inférieure à celle des élections précédentes, témoigne néanmoins de l’engagement des citoyens sénégalais envers le processus démocratique. La transition politique, même dans un contexte de crise politique et de calendrier serré, semble se dérouler dans le respect des institutions et des délais constitutionnels.
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP