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Accord entre le Chili et la Bolivie sur le statut du fleuve Silala
Le Chili et la Bolivie se sont mis d’accord sur le statut disputé d’un petit fleuve transfrontalier, le Silala, a déclaré jeudi la Cour internationale de justice (CIJ), ajoutant qu’il n’y avait donc pas lieu pour les juges de statuer sur le différend.
«Il ne fait pas du doute que le Silala est un cours d’eau international», ce qu’avait argumenté le Chili en 2016 en saisissant la CIJ, a déclaré la plus haute juridiction de l’ONU, ajoutant que les deux parties «en conviennent».
Le tribunal onusien, créé en 1946 pour régler des disputes entre États, a cependant estimé qu’il n’y avait «pas lieu» de statuer sur la plupart des demandes des deux parties, leurs positions respectives s’étant largement rapprochées. Il n’y a «plus rien à juger», souligne la CIJ.
Une conclusion qui a permis aux deux pays de revendiquer un succès après la conclusion de l’affaire constituée d’une série de différends entre le Chili souffrant de sécheresse et une Bolivie enclavée qui se disputent un accès à l’océan Pacifique depuis près de 150 ans.
Le Silala prend sa source dans les zones humides de haute altitude de la Bolivie et traverse la frontière avec le Chili sur environ huit kilomètres.
Le Chili a convoqué son voisin sud-américain devant la CIJ en 2016, demandant au tribunal de déclarer le Silala «cours d’eau international» et lui conférer les mêmes droits que la Bolivie sur ses eaux.
Au départ, la Bolivie s’était dite «catégoriquement opposée» à la requête du Chili, a rappelé la CIJ. Considérant que le Silala a été dévié artificiellement par le Chili du fait d’un système de canaux construits pour recueillir l’eau des sources, elle réclamait une compensation financière à son voisin.
Changement climatique
En avril, la représentante du Chili, Ximena Fuentes avait jugé la requête bolivienne «absurde», soulignant que face aux conséquences du changement climatique mondial et à la raréfaction de l’eau douce, «les pays sont appelés à coopérer dans la gestion efficace des ressources en eau partagées».
La Bolivie avait répliqué qu’elle n’avait «jamais» fait quoi que ce soit pour bloquer le cours des eaux du Silala sur le territoire chilien.
L’ancien président bolivien Evo Morales avait cherché à exploiter cette controverse comme monnaie d’échange dans un autre dossier soumis à la CIJ où son pays exigeait de Santiago qu’il négocie un accès à l’océan Pacifique.
En 2028, la CIJ avait douché les espoirs de La Paz de permettre un accès à la mer qui avait été perdu durant la guerre du Pacifique de 1879-1884. À l’époque, M. Morales avait menacé de réduire le débit du Silala dans le secteur du désert aride d’Atacama au Chili et imposer des frais pour son exploitation.
Les relations entre les deux pays sont suspendues depuis 1978 en raison du différend frontalier sur l’accès à la mer. En raison du changement climatique, le Chili traverse une «méga sécheresse» depuis 13 ans, la pire depuis plusieurs centaines d’années.
En Bolivie, le Pantanal – la plus grande zone humide du monde qui s’étend également sur le Brésil et le Paraguay – connaît pour sa part sa pire sécheresse depuis une cinquantaine d’années.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP