Société
25 ans de réclusion requis contre un homme pour le meurtre d’un homosexuel en 2018
25 années de réclusion criminelle ont été requises vendredi 10 septembre à l’encontre d’un homme de 22 ans, accusé d’avoir violemment tué un homosexuel au domicile de ce dernier à Jouy-le-Moutier en 2018.
«Ce n’est pas une volonté de le tuer, c’est une volonté de l’anéantir, de le détruire», a déclaré Chloé Audureau, avocate générale devant la cour d’assises du Val-d’Oise, jugeant le jeune homme pour assassinat.
La magistrate a évoqué «onze coups portés à l’aide d’un objet tranchant» et «un nombre de lésions difficilement quantifiable» retrouvés sur la victime, un chef comptable de 55 ans qui baignait dans une mare de sang, dans le pavillon où il vivait seul depuis son divorce en 2008.
Avant de requérir 25 années de réclusion criminelle, assorties d’une peine de sûreté des deux tiers, Chloé Audureau a dénoncé «un récit (de l’accusé) manifestement pollué» par ce qu’il s’est convaincu d’avoir fait.
«Au moment des faits, il n’est nullement possédé comme il le dit aujourd’hui, mais très organisé, rationnel», a-t-elle soutenu. La veille, l’accusé avait dit avoir entendu une «voix» qui avait «crié tue-le c’est un démon» lors de l’agression.
Âgé de 18 ans au moment des faits, il a reconnu l’agression, mais nie avoir voulu tuer la victime, rencontrée une première trois semaines avant, via un site de rencontres principalement utilisé par la communauté gay.
L’invocation de la folie en question
Selon les experts psychiatres et psychologues, il est tourmenté par un intense questionnement sur son orientation sexuelle, qui pourrait avoir provoqué son agressivité. Ils ont également évoqué une éventuelle altération de son discernement, sans conclure à son irresponsabilité pénale.
Pour l’avocate des parties civiles, Caty Richard, la «volonté de croire à la folie» s’inscrit dans une «stratégie de défense». «On a tous envie de s’accrocher à ça. Même pour nous, ça aurait pu être rassurant», a plaidé l’avocate. «Ce qui nous gêne c’est qu’on a le sentiment d’une instrumentalisation».
Dans sa plaidoirie, Me Richard a évoqué une «trajectoire criminelle» de l’accusé, également mis en examen pour extorsion et tentative de meurtre dans une autre affaire concernant les agressions de deux homosexuels rencontrés sur le même site. Il avait déclaré avoir ciblé des homosexuels pour se venger d’une agression sexuelle subie durant l’enfance.
«La société pleure le constat que toutes les avancées pour la normalisation de l’orientation homosexuelle ne suffisent pas à enrayer le rejet de l’homosexualité par certains», a déploré l’avocate générale. Le verdict est attendu dans la soirée.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP